L'Hebdo #153 : Le rallye boursier montre des signes de ralentissement et le fonds en euros, un retour en grâce après des années de désillusion ?
📈 Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine
1. Tensions commerciales et volatilité en mode yo-yo
Les annonces de Donald Trump sur de possibles hausses de droits de douane jusqu’à 130% sur des produits chinois, mêlées aux restrictions de Pékin sur les terres rares, ont rallumé la mèche. Vendredi 10 octobre, ventes massives sur la tech et les cycliques (Nasdaq 100 −3,5%), puis rattrapage lundi dernier (+2,2%) après un ton plus conciliant des deux côtés. Le VIX a d’abord refranchi 20, puis s’est tendu vers 25 quand le risque “accident de crédit” s’est ajouté au tableau. En Asie, Hong Kong a décroché jusqu’à −3,5% au pic de stress, tandis que l’Europe a alterné baisse et rebond au gré des gros titres. Le marché traite désormais chaque tweet, fuite ou démenti comme un catalyseur de court terme, avec des amplitudes intraday marquées. Dans ce schéma, l’“offensif-défensif” domine : rester exposé à l’IA quand le flux est porteur, mais garder des filets de sécurité pour encaisser les à-coups.
2. Résultats d’entreprises, socle de court terme malgré le shutdown
La saison des trimestriels sert de boussole alors que le shutdown brouille la visibilité macro US. En Europe, LVMH a ravivé le luxe (envolée à deux chiffres sur la séance), ASML a rassuré tout l’écosystème semi, et EssilorLuxottica a signé une progression spectaculaire, tirant le CAC 40. Aux États-Unis, le tableau est plus nuancé : Wells Fargo solide, quand JPMorgan ou Goldman ont été accueillies plus froidement, preuve que le marché trie ligne par ligne. Ce filtre micro explique pourquoi l’Europe peut surperformer certaines séances, même dans un climat mondial agité. Les publications fournissent aussi des messages sectoriels clairs : la tech orientée IA reste demandée, mais le marché récompense davantage la visibilité et la qualité d’exécution que les promesses. À surveiller : la salve qui arrive (Coca-Cola, GE Aerospace, L’Oréal, Tesla, Hermès, SAP, Roche, Intel, Thales, Unilever, Dassault Systèmes, Safran, Sanofi) et, au-delà des chiffres, les guidances et commentaires de carnet.
3. Risque crédit US et bascule vers les valeurs refuges
Le nouvel élément d’instabilité vient des banques régionales américaines (ex. Zions, Western Alliance en net repli) sur fond de craintes de défauts et de montages de financement fragiles. Ce signal réactive le souvenir de mars 2023 et explique la poussée de volatilité en fin de semaine. Dans ce contexte, les portefeuilles se sont rééquilibrés vers les actifs “bouclier” : l’or enchaîne les records (+~65% en 2025), l’argent a effacé son sommet de 1980, tandis que le Brent glisse vers 60 USD. Le “debasement trade” (se protéger d’États surendettés et de banques centrales plus politiques) gagne du terrain dans les comités d’allocation ; à l’inverse, le bitcoin, loin de jouer le rôle de valeur refuge, a connu une deuxième semaine de correction et des sorties marquées sur les ETF. Résultat : métaux précieux en tête, énergie sous pression, et prime aux bilans solides côté actions. À surveiller : d’autres publications des régionales US, l’appétit des investisseurs pour la dette risquée, et tout signe d’extension du stress au-delà de cas isolés.
📰 Le dossier de la semaine : Bourse américaine, le rally montre des signes d’essoufflement
Après six mois de hausse quasi ininterrompue, le S&P 500 semble à bout de souffle. L’indice américain, qui a progressé de plus de 35 % depuis le printemps sans connaître de correction notable, fait désormais face à plusieurs vents contraires : tensions commerciales persistantes entre Washington et Pékin, blocage budgétaire à Washington, et nouvelles inquiétudes sur la solidité financière des petites banques régionales.
Les premiers signaux d’un ralentissement apparaissent déjà : la volatilité repart à la hausse, le VIX, souvent surnommé « l’indice de la peur », dépasse les 20 points, et les investisseurs reviennent progressivement vers des actifs refuges comme les obligations du Trésor américain. Pourtant, malgré cette nervosité grandissante, les analystes restent optimistes : selon eux, le mouvement de consolidation actuel ne devrait pas dégénérer en véritable marché baissier, car les fondamentaux économiques demeurent solides à l’approche de 2026.
Un rally spectaculaire, mais sous pression
Depuis le début de l’année, les marchés américains ont bénéficié d’une dynamique exceptionnelle, portée par la désinflation, la politique monétaire plus accommodante de la Réserve fédérale et l’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle. Le S&P 500 a grimpé sans interruption, sans même une correction de 5 %, un phénomène rare dans l’histoire boursière récente.
Mais la tendance haussière semble marquer une pause. Trois éléments en particulier pèsent sur le moral des investisseurs : le retour des tensions commerciales, la paralysie de l’administration fédérale, et les doutes sur la santé de certains établissements bancaires régionaux.
Tarifs, inflation et fermeture de Washington
Sur le front du commerce international, les relations entre les États-Unis et la Chine connaissent un nouveau pic de tension. Les menaces de tarifs supplémentaires de 100 % sur les importations chinoises ont inquiété les marchés, d’autant qu’elles font craindre un regain d’inflation sur les biens manufacturés. Le président Trump a toutefois tempéré le discours ces derniers jours, évoquant la possibilité d’un compromis et la tenue d’une rencontre prochaine avec Xi Jinping.
Dans le même temps, le shutdown américain est entré dans sa troisième semaine, faute d’accord budgétaire au Congrès. Les votes répétés pour financer le gouvernement jusqu’en novembre ont tous échoué. En 2018, un épisode similaire de 35 jours avait coûté 0,4 point de croissance trimestrielle au PIB. Cette fois-ci, la situation part d’un contexte plus favorable : la croissance reste solide, proche de 3,9 % au troisième trimestre selon l’estimation de la Fed d’Atlanta, bien au-dessus du rythme de croisière de l’économie américaine.
Mais plus le blocage perdure, plus les dégâts risquent de se propager : données économiques retardées, perte de revenus pour les fonctionnaires fédéraux, perturbations dans les transports et les services publics. Si le shutdown devait durer encore plusieurs semaines, son impact pourrait se faire sentir dès le quatrième trimestre, à la fois sur l’activité et sur la confiance des marchés.
De nouvelles inquiétudes bancaires
À ces incertitudes s’ajoutent désormais des signes de fragilité dans le secteur bancaire régional. Deux établissements, Zions Bank et Western Alliance, ont récemment annoncé des pertes liées à des fraudes sur des prêts connectés à des fonds d’investissement. Ces annonces ont provoqué une chute du KRE index, qui regroupe les banques régionales américaines, et ravivé la peur d’un effet domino.
Pour l’heure, cette nervosité semble circonscrite à quelques cas isolés : les grands établissements conservent une structure financière solide, les taux de défaut restent faibles, et plus de la moitié des banques du S&P 500 ayant publié leurs résultats ont surpassé les attentes.
Cependant, cette affaire rappelle combien le cycle économique américain avance, et comment certaines opérations plus risquées peuvent ressurgir dans un contexte de fin de cycle. Pour les investisseurs, cette volatilité bancaire souligne l’importance d’une diversification rigoureuse entre actions, obligations et liquidités.
Le retour de la volatilité
Le regain d’agitation sur les marchés se lit aussi à travers les indicateurs techniques. Le VIX, qui était resté cantonné entre 13 et 16 pendant plusieurs mois, a bondi au-dessus de 20. Les indices boursiers ont enregistré leurs premières baisses de 2 % en une séance depuis avril, et les taux à deux ans des bons du Trésor américain ont atteint leur plus bas niveau depuis 2022.
Cette combinaison de volatilité accrue et de repli des rendements traduit un réflexe de prudence des investisseurs, qui privilégient désormais les actifs sûrs après des mois d’euphorie.
Malgré tout, cette correction reste jugée saine. Les marchés avaient grimpé à un rythme difficilement soutenable, et une phase de respiration apparaît nécessaire pour consolider les gains accumulés depuis le printemps.
Un ralentissement, pas un retournement
Selon les analystes, cette période de repli ne devrait pas déboucher sur une crise prolongée. Les fondamentaux économiques restent robustes : la Fed poursuit ses baisses de taux, le gouvernement prépare un nouveau plan fiscal favorable à l’investissement, et les bénéfices des entreprises continuent de surprendre positivement.
La saison des résultats du troisième trimestre s’annonce encourageante : sur les 12 % de sociétés du S&P 500 ayant publié leurs comptes, 85 % ont dépassé les attentes. Pour 2025, la croissance des bénéfices devrait atteindre +10,5 %, et pourrait même s’accélérer à +13 % en 2026.
Autre signe positif : la dynamique, jusque-là concentrée sur les géants de la tech et de l’IA, devrait progressivement s’élargir à d’autres secteurs (industrie, santé, consommation discrétionnaire) contribuant à un leadership boursier plus équilibré.
Quelle stratégie adopter ?
Dans cet environnement plus chahuté, les investisseurs avisés privilégient la gestion active des portefeuilles plutôt que la panique. Trois leviers se dégagent pour traverser cette phase de volatilité.
D’abord, le rééquilibrage : la forte hausse des actions a déséquilibré certaines allocations. Un portefeuille initialement calibré à 60 % d’actions et 40 % d’obligations peut désormais être surpondéré en actions. Revenir vers la structure cible permet de réduire les risques excessifs.
Ensuite, la diversification : après le rally spectaculaire de la tech et de l’intelligence artificielle, il est temps de s’exposer davantage aux secteurs cycliques ou défensifs sous-représentés, qui offrent un potentiel de rattrapage.
Enfin, la patience opportuniste : les phases de correction sont souvent les meilleures occasions d’acheter de la qualité à meilleur prix. Les investisseurs disposant de liquidités peuvent établir une « liste de souhaits » d’actifs à renforcer lors des replis, afin d’investir de manière méthodique plutôt qu’émotionnelle.
Conclusion : une pause salutaire avant un nouveau cycle
Le rally boursier américain entame une phase de digestion après des mois d’euphorie. Le contexte politique incertain, les tensions commerciales et les fragilités bancaires rappellent que le risque n’a pas disparu, mais les fondamentaux économiques restent favorables.
Les taux d’intérêt baissent, les bénéfices progressent, et les politiques publiques demeurent orientées vers la relance.
Plutôt qu’un signal de fin de cycle, cette pause apparaît comme une respiration nécessaire dans une trajectoire haussière plus longue. Les investisseurs qui sauront rester disciplinés, diversifiés et sélectifs sortiront probablement renforcés de cette phase d’ajustement.
Autrement dit : le marché se fatigue, mais il n’a pas dit son dernier mot.
🏦 Investissement : Le fonds en euros, un retour en grâce après des années de désillusion ?
Longtemps considéré comme le placement favori des épargnants français, le fonds en euros a traversé une période difficile. Entre rendements en berne et inflation galopante, il n’a plus réussi, depuis plusieurs années, à préserver réellement le pouvoir d’achat des ménages.
Mais à l’aube de 2026, la tendance semble s’inverser. Selon les dernières études, les taux servis pour 2025 pourraient enfin redonner des couleurs à ce support emblématique de l’assurance-vie.
Le fonds en euros, pilier de l’épargne des Français
Avec près de 70 % des 2 000 milliards d’euros placés en assurance-vie, le fonds en euros demeure le socle de l’épargne nationale. Sécurité du capital, disponibilité des fonds, rendement stable… il conserve les arguments qui ont fait son succès.
Et dans un contexte d’incertitude politique et économique, les Français y reviennent. Selon l’Observatoire de BPCE, publié le 14 octobre, les ménages comptent injecter plus de 10 milliards d’euros supplémentaires en 2025, un niveau record depuis cinq ans.
Ce regain d’intérêt s’explique par un sentiment de reconquête du rendement : après plusieurs années d’érosion, les taux servis remontent, et certains assureurs annoncent déjà des performances supérieures à 3 %.
Des années noires face à l’inflation
Cette embellie ne doit toutefois pas faire oublier la traversée du désert que le fonds en euros a connue. D’après le baromètre 2025 de Facts & Figures, le rendement moyen net de frais, d’inflation et de prélèvements sociaux est négatif depuis 2018. Autrement dit, les épargnants ont, en moyenne, perdu du pouvoir d’achat depuis près de sept ans.
Avant 2016, le rendement réel (après inflation) pouvait encore dépasser 1,5 %. Mais dès 2018, les performances ont chuté autour de 0,5 %. En 2022 et 2023, la situation s’est nettement détériorée : avec une inflation proche de 5 %, le rendement réel est tombé à –3,6 %, puis –2,7 %.
Cette dégradation ne s’explique pas uniquement par la hausse des prix. Elle résulte aussi des portefeuilles obligataires faiblement rémunérateurs accumulés par les assureurs pendant les années 2010.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) souligne que la performance moyenne des actifs détenus par les compagnies est passée de 5,1 % en 2006 à seulement 2 % en 2022.
À cela s’ajoutent les frais de gestion, souvent compris entre 0,60 et 0,80 %, et les mécanismes de mise en réserve : la plupart des contrats ne reversent que 85 % environ des gains financiers aux assurés, le reste alimentant les provisions pour participation aux bénéfices.
Un redressement progressif depuis 2023
L’environnement de taux a profondément changé. Depuis 2022, les assureurs ont pu réinvestir dans des obligations plus rémunératrices, soutenues par la remontée des rendements d’État et du crédit privé.
Résultat : la performance financière des fonds en euros est passée de 2 % en 2022 à 2,5 % en 2024, selon Facts & Figures.
Cette amélioration, conjuguée à l’utilisation partielle des réserves accumulées pendant la décennie précédente, a permis d’offrir aux épargnants un taux moyen servi de 2,64 % en 2024, contre 1,94 % l’année précédente.
Après inflation et prélèvements sociaux, le rendement net est redevenu légèrement positif à +0,19 %, une première depuis 2017.
Pour 2025, le cabinet anticipe un taux moyen net de frais de 2,65 %, soit 2,19 % après prélèvements sociaux. Si l’inflation se maintient autour de 1,1 %, le rendement réel pourrait atteindre 1,1 %, un niveau inédit depuis près de dix ans.
Les épargnants reprennent confiance
Ces perspectives redonnent au fonds en euros son statut de valeur refuge. D’après une étude réalisée par Audirep pour l’Observatoire BPCE, 42 % des Français déclarent vouloir augmenter leurs versements sur leur assurance-vie, contre seulement 1 % pour le Livret A.
Et parmi ceux dont un compte à terme arrive à échéance en 2025, 14 % envisagent de transférer les fonds vers une assurance-vie en euros, contre 8 % vers des unités de compte.
Dans un environnement de marché volatil, cette préférence traduit une recherche de stabilité et de prévisibilité. Les Français plébiscitent le rendement « sans risque », quitte à sacrifier un peu de performance potentielle.
Un équilibre encore fragile
Si la tendance est encourageante, il faut toutefois rester mesuré. Le redressement du rendement dépend en grande partie du niveau des taux obligataires, qui pourraient se détendre de nouveau en cas de baisse trop rapide des taux directeurs.
Les compagnies d’assurance devront aussi composer avec des exigences prudentielles élevées, qui limitent la part d’actifs risqués dans leurs portefeuilles. Enfin, la pression concurrentielle les pousse à continuer d’arbitrer entre distribution immédiate de performance et constitution de réserves pour l’avenir.
Dans ces conditions, le fonds en euros restera un produit défensif, adapté à la sécurité du capital, mais peu apte à générer de la performance sur le long terme sans diversification complémentaire.
En résumé : une renaissance sous conditions
Le fonds en euros semble enfin sortir de l’ombre. Après des années d’érosion silencieuse, il retrouve un rendement réel positif, symbole d’un retour à la normale après la décennie des taux zéro.
Mais son avenir dépendra de la capacité des assureurs à adapter leur gestion à un nouveau cycle de taux, et des épargnants à comprendre que la stabilité a un prix : celui d’un rendement plafonné.
Pour ceux qui cherchent à sécuriser une partie de leur patrimoine, le fonds en euros garde tout son intérêt. Pour les autres, en quête de croissance, il doit être envisagé comme un pilier de base, à compléter par une exposition mesurée aux unités de compte ou à des supports diversifiés (obligations privées, immobilier, ou produits structurés).
En somme, le fonds en euros n’est ni une mauvaise affaire, ni un eldorado : il redevient simplement ce qu’il a toujours été, un socle prudent, à manier avec stratégie et discernement.
💸 Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :
Apple s'apprête à racheter la startup de vision artificielle Prompt AI, selon CNBC.
Publicis voit sa croissance organique atteindre 5 à 5,5% cette année, contre 5% précédemment envisagé.
Google va consacrer plus de 15 milliards de dollars à la construction d'un centre de données dans le sud de l'Inde.
Samsung Electronics a enregistré sa meilleure performance trimestrielle des trois dernières années au T3.
BYD songe à l'Espagne pour implanter une nouvelle usine. Aussi, la société va rappeler 115 000 véhicules pour des soucis de batteries.
LVMH enregistre une hausse organique de 1% de son CA au 3e trimestre et entrevoit le bout du tunnel. Très belle hausse de l'action cette semaine.
Bouygues Telecom, Free et Orange ont remis une offre conjointe informelle pour l’acquisition d’une grande partie des activités d’Altice (SFR) en France sur la base d'une valeur d'entreprise de 17 Mds€. Offre qui a rapidement été refusée.
Stellantis prévoit d'investir 13 milliards de dollars pour augmenter de 50% sa production aux Etats-Unis.
Dassault Aviation inaugure son centre de maintenance de Falcon en Floride.
L'A320 d'Airbus devient l'avion le plus vendu au monde, devant le Boeing.
Havas revoit à la hausse ses perspectives 2025 à la lumière des résultats du troisième trimestre.
Nokia remporte un contrat pour la modernisation de l'infrastructure ferroviaire à Singapour.
Pernod Ricard affiche un chiffre d'affaires en baisse de 7,6% au premier trimestre.
Orange prévoit de récupérer 400 à 500 millions d'euros de la vente de 50% des parts dans son activité de centres de données en France, selon Bloomberg.
Nestlé voit ses ventes reculer sur neuf mois et prévoit de supprimer 16 000 postes.
TSMC publie un bénéfice qui dépasse les attentes et atteint un niveau record au 3e trimestre
EssilorLuxottica dépasse les attentes au T3.
Continental devrait réaliser un T3 un peu meilleur que prévu.
Source : Les Echos, Investir, Investing, ZoneBourse, Reuters, ABC Bourse