L'Hebdo #149 : Les questions que posent la baisse des taux de la FED et l’assurance-vie luxembourgeoise, une solution sur mesure
📈 Les news qui ont fait bouger les marchés cette semaine
1. La Fed inaugure un cycle d’assouplissement monétaire
La décision de la Réserve fédérale américaine a marqué la semaine : une première baisse de taux directeurs de 25 points de base, ramenant la fourchette cible à 4,00 – 4,25 %. Ce geste était attendu par plus de 96 % des investisseurs interrogés avant l’annonce, mais il n’en reste pas moins symbolique : après de longs mois de statu quo, la banque centrale américaine réintroduit de la souplesse dans son dispositif monétaire.
Jerome Powell, sous pression des marchés mais aussi de Donald Trump, a toutefois choisi de délivrer un message nuancé : oui, d’autres baisses pourraient suivre, mais elles ne sont pas acquises. L’objectif reste de soutenir l’activité et l’emploi sans laisser l’inflation repartir. Les marchés ont accueilli la nouvelle positivement, tout en restant attentifs au ton plus réservé du discours. Le consensus parie encore sur deux nouvelles réductions de taux d’ici la fin de l’année, mais la Fed veut garder la main sur le tempo.
2. La France sanctionnée par Fitch sur ses finances publiques
L’autre grande actualité est venue d’Europe, et plus précisément de la France. L’agence de notation Fitch a abaissé la note souveraine du pays de AA- à A+. Les raisons invoquées sont multiples : déficits publics persistants, endettement élevé, manque de visibilité budgétaire et instabilité politique. Cette combinaison fait craindre une moindre capacité de l’État français à tenir ses engagements financiers sur le long terme.
Concrètement, cette dégradation signifie que la France pourrait emprunter plus cher sur les marchés à l’avenir, ce qui pèse lourd dans un pays où le financement repose massivement sur la dette. Fitch souligne par ailleurs que les marges de manœuvre budgétaires sont très limitées, avec un taux de prélèvements obligatoires déjà au plus haut de l’Union européenne (45,6 % du PIB) et des dépenses sociales très élevées. Dans le même temps, d’autres pays de la zone euro comme l’Espagne et le Portugal ont vu leur notation relevée, renforçant le contraste et illustrant une divergence de trajectoires. Pour l’instant, l’impact immédiat sur le coût de la dette française reste contenu, mais le risque est que cet affaiblissement progressif se traduise dans les années à venir par une facture bien plus lourde.
3. Wall Street bat de nouveaux records grâce à la tech et à l’IA
Sur les marchés actions, la semaine a été dominée par la vigueur américaine. Le Nasdaq 100, le S&P 500, le Dow Jones et même le Russell 2000 (indice des petites capitalisations) ont chacun inscrit de nouveaux records. Le Russell s’est distingué avec une hausse de 2,5 %, signe que l’optimisme ne se limite plus aux géants de la cote.
Cette dynamique repose principalement sur l’attrait intact des investisseurs pour les valeurs technologiques et pour l’intelligence artificielle. L’annonce d’un investissement de 5 milliards de dollars de Nvidia dans Intel a notamment enflammé le secteur des semi-conducteurs, dopant les cours d’ASML, Soitec ou encore Siltronic. Plus largement, l’idée que l’IA structure désormais l’ensemble de l’économie – des centres de données aux applications industrielles – continue d’alimenter un flux massif de capitaux vers ce compartiment.
En Europe, les places boursières ont suivi ce mouvement haussier, avec un CAC 40 en progression de 0,9 % et un DAX allemand en hausse de 1,35 % sur la semaine. Même le Nikkei japonais a affiché une belle performance, poursuivant une série de séances largement positives. Cette tendance globale montre que les marchés privilégient toujours les actifs risqués, soutenus par l’espoir d’un environnement monétaire plus favorable dans les mois à venir.
📰 Le dossier de la semaine : Cycle de baisse des taux : plus de questions que de réponses
La Réserve fédérale américaine (Fed) a surpris en relançant en septembre 2025 un cycle d’assouplissement monétaire. Après près d’un an de statu quo, elle a abaissé ses taux directeurs de 0,25 %, une décision qui reflète ses inquiétudes face au ralentissement de l’emploi, tout en maintenant une prudence marquée sur la trajectoire future de sa politique monétaire.
Si les marchés ont salué cette annonce, les incertitudes demeurent nombreuses. Faut-il s’attendre à une série de baisses rapides, ou à une approche plus graduelle ? Les signaux économiques sont contrastés, et l’ambiguïté de la Fed laisse planer un climat de volatilité.
Une baisse de taux préventive
Le choix d’abaisser les taux n’est pas motivé par un scénario de récession imminente, mais plutôt par un principe de précaution. Le marché du travail envoie des signaux préoccupants :
la création nette d’emplois privés sur trois mois n’atteint plus que 29.000 postes, un rythme historiquement faible en période hors récession ;
le nombre de postes vacants est passé en dessous du nombre de chômeurs pour la première fois depuis près d’une décennie ;
le taux de chômage progresse lentement mais sûrement, traduisant un essoufflement de la dynamique de l’emploi.
Dans le même temps, la consommation des ménages reste solide et la croissance du PIB est encore évaluée à plus de 3 % en rythme annualisé. Autrement dit, l’économie n’est pas en crise, mais la Fed a choisi d’agir tôt afin de réduire le risque de dégradation brutale.
Une communication volontairement floue
Si la décision de septembre a été largement consensuelle au sein du FOMC, la question de la suite divise. Le scénario médian évoque deux baisses de taux supplémentaires d’ici la fin de l’année, mais près de 40 % des membres n’anticipent aucun nouvel assouplissement à court terme.
Le président Jerome Powell a insisté : la Fed avancera réunion après réunion, guidée par les données économiques. Inflation, emploi, consommation : chacun de ces indicateurs sera scruté et pourrait modifier la trajectoire. Cette posture crée une incertitude structurelle qui risque d’alimenter la volatilité sur les marchés financiers.
Des marchés attentifs aux prochains chiffres
Les investisseurs parient déjà sur une baisse en octobre et une autre en décembre, avec une probabilité estimée à plus de 90 %. Mais deux éléments pourraient changer la donne :
Un rebond de l’emploi : si les créations de postes repartent à la hausse, la Fed pourrait lever le pied sur l’assouplissement.
Un regain d’inflation : jusqu’ici, les entreprises ont absorbé une grande partie du coût des hausses de tarifs douaniers. Mais si ces coûts venaient à être répercutés massivement sur les prix à la consommation, la Fed aurait moins de marge de manœuvre.
Conséquences pour les marchés obligataires et actions
Le marché obligataire a déjà largement intégré cette reprise de cycle. Les rendements des emprunts d’État américains à 10 ans évoluent désormais dans la borne basse de la fourchette anticipée (4 % – 4,5 %). Résultat : le potentiel de baisse supplémentaire paraît limité, d’où une prudence accrue sur les obligations longues.
En revanche, la perspective d’un environnement monétaire plus accommodant, combinée aux baisses d’impôts programmées, soutient les marchés actions. Les valeurs les plus sensibles aux taux, comme les small caps américaines, ont fortement progressé ces dernières semaines. Plus largement, les analystes privilégient désormais les valeurs de qualité, notamment dans la consommation discrétionnaire, la santé et les services financiers.
Vers un nouveau cycle de croissance ?
À moyen terme, la combinaison de taux plus bas, de mesures fiscales et d’un apaisement progressif des tensions commerciales pourrait créer un terrain favorable à une reprise de la croissance en 2026. Si ce scénario se confirme, les résultats des entreprises devraient s’améliorer, offrant aux investisseurs un contexte plus porteur.
En résumé, la Fed a relancé un cycle de baisse des taux, mais sans feuille de route claire. Les marchés financiers oscillent entre optimisme et prudence, conscients que l’avenir dépendra des prochains chiffres économiques.
Pour les investisseurs, l’heure est à la sélectivité :
rester exposé aux actions américaines, en privilégiant la qualité et les secteurs porteurs ;
diversifier les portefeuilles pour amortir la volatilité ;
éviter de surpondérer les obligations longues, dont le potentiel est déjà largement exploité.
La Fed a ouvert une nouvelle étape, mais la question demeure : s’agit-il d’un simple ajustement technique ou du début d’un cycle plus profond d’assouplissement monétaire ?
🏦 Investissement : L’assurance-vie luxembourgeoise, une solution sur mesure
Disposer d’un capital important pose une question cruciale : comment l’investir de manière sécurisée tout en maximisant les opportunités de rendement et en optimisant la fiscalité ? Pour les gros patrimoines, l’assurance-vie luxembourgeoise s’impose comme une solution de référence. Ces contrats, souvent réservés aux clients fortunés et avertis, offrent un cadre d’investissement international, une sécurité réglementaire unique en Europe et une souplesse de gestion inégalée.
Pourquoi choisir un contrat luxembourgeois ?
Alors que l’assurance-vie française reste l’enveloppe préférée des épargnants, la version luxembourgeoise pousse le concept beaucoup plus loin. Elle donne accès à des classes d’actifs élargies :
actifs alternatifs non référencés chez un assureur français (dette privée, private equity, infrastructures, devises),
produits structurés plus complexes
titres vifs (actions, obligations en direct)
en plus des fonds traditionnels (OPCVM, ETF, fonds en euros) en n'importe quelle devise.
Autre atout majeur : la neutralité fiscale. Le contrat s’adapte au pays de résidence du souscripteur, ce qui en fait un outil patrimonial particulièrement prisé par les expatriés ou les investisseurs internationaux.
Le fameux « triangle de sécurité » : une protection unique en Europe
L’un des grands atouts du Luxembourg est son mécanisme de protection appelé triangle de sécurité. Concrètement :
les actifs du contrat sont déposés dans une banque agréée par le Commissariat aux Assurances (CAA),
l’assureur n’y a pas librement accès,
en cas de faillite de la compagnie, le régulateur peut bloquer les avoirs pour protéger les épargnants.
Le souscripteur devient ainsi créancier de premier rang : il est indemnisé avant toute autre créance en cas de problème. Ce « superprivilège » n’existe pas dans l’assurance-vie française et représente un argument fort pour les investisseurs souhaitant placer des montants élevés.
Une gestion sur mesure grâce aux FID et FAS
Avec un ticket d’entrée souvent fixé à 150.000 €, l’assurance-vie luxembourgeoise permet de créer des allocations patrimoniales taillées sur mesure.
Les FID (Fonds Internes Dédiés) : de véritables « poches » d’investissement personnalisées, gérées par une société de gestion choisie par le client. Il est possible d’en combiner plusieurs au sein d’un même contrat, de changer de gestionnaire ou encore de libeller le contrat en plusieurs devises.
Les FAS (Fonds d’Assurance Spécialisés) : orientés vers une gestion encore plus fine, où l’investisseur peut intégrer des titres vifs, du non coté ou des produits structurés, en arbitrant lui-même ses allocations.
Cette flexibilité permet de ciser au millimètre la stratégie d’investissement, en fonction du profil de risque, des objectifs patrimoniaux et de l’horizon de placement.
Un refuge en période d’incertitude
Le contrat luxembourgeois est aussi recherché en temps d’instabilité. Certains proposent un fonds en euros 100 % luxembourgeois, qui échappe à la loi Sapin 2 (celle-ci autorise en France le gel temporaire des rachats en cas de crise systémique). Pour les investisseurs fortunés, c’est une sécurité supplémentaire, renforçant l’image de valeur refuge.
Les chiffres le confirment : depuis les dernières élections législatives françaises, la demande de contrats luxembourgeois a fortement augmenté. Cette ruée traduit une tendance claire : les épargnants fortunés cherchent à protéger et internationaliser leur patrimoine face aux incertitudes économiques et fiscales.
L’assurance-vie luxembourgeoise : un outil de transmission et d’optimisation fiscale
Au-delà de la gestion financière, le contrat luxembourgeois conserve tous les avantages successoraux de l’assurance-vie. Il permet de transmettre un capital avec une fiscalité adoucie, grâce aux abattements prévus par la loi et à la flexibilité de la clause bénéficiaire.
Pour un patrimoine financier important, il devient un outil puissant de stratégie patrimoniale globale :
diversification internationale,
sécurisation grâce au superprivilège,
optimisation de la transmission,
neutralité fiscale en cas de mobilité.
👉 Pour tirer pleinement parti de cette enveloppe haut de gamme, il est recommandé d’être accompagné par un conseiller en gestion de patrimoine spécialisé. Celui-ci saura sélectionner les bons supports, arbitrer entre sécurité et performance, et aligner le contrat avec vos objectifs familiaux et fiscaux.
💸 Les annonces d’entreprises à noter de la semaine :
Airbus, Thales et Leonardo pourraient signer un premier accord cette année sur un partenariat dans le domaine des satellites, selon un dirigeant d'Airbus.
Bernard Arnault (LVMH) n'est pas insensible à Armani, après que le testament du styliste a indiqué que la société sera à terme cédée à un géant du luxe.
L'offre de vente de la technologie publicitaire de Google est loin de répondre aux attentes du ministère de la Justice, selon Bloomberg. Ce qui n'empêche pas la maison-mère Alphabet de passer le cap des 3000 milliards de dollars de capitalisation.
Nvidia déclare se conformer en tous points à la loi anti-monopole chinoise après les accusations de Pékin.
Amazon va lancer une couverture du football (soccer) en réalité augmentée, selon le FT.
Oracle, Silver Lake et Andreessen Horowitz font partie du consortium d'investisseurs qui contrôlera 80% de TikTok, selon le WSJ.
Microsoft annonce investir 30 milliards de dollars au Royaume-Uni et signe un accord de 6,2 milliards de dollars pour la puissance de calcul de l'IA en Norvège.
Kering nomme sa CEO adjointe, Francesca Bellettini, à la tête de Gucci en se séparant de Stefano Cantino après neuf mois seulement en poste.
Daikin fait appel à Engie pour faire progresser sa stratégie d'énergie solaire au Texas.
Meta intègre un écran dans ses lunettes IA, toujours produites avec EssilorLuxottica.
Samsung prévoit d'embaucher 60 000 personnes pour ses activités dans l'IA, les puces et la biotech.
Capgemini place 4 milliards d'euros d'obligations sur quatre échéances pour financer l'acquisition de WNS.
GL Events a signé un contrat de prestations de services pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Milano Cortina 2026, représentant un volume d'activité supérieur à 130 MEUR.
Hyundai Motor a relevé ses prévisions de revenus pour 2025 mais a réduit ses anticipations de bénéfices.
Source : Les Echos, Investir, Investing, ZoneBourse, Reuters, ABC Bourse